L’UCC a organisé une journée portes–ouvertes consacrée à la protection des enfants
La Commission permanente des études, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), a organisé le vendredi 21 avril dans l’enceinte de l’Université catholique du Congo, une journée portes–ouvertes consacrée à la thématique du Droit de la protection de l’enfant en RDC.
Les étudiants des facultés de Droit venus de plusieurs universités du pays ont pris part à cette journée de réflexion. Ils ont été sensibilisés aux questions relatives à la protection des droits de l’enfant afin de devenir, dans l’avenir, des avocats et magistrats engagés pour la cause de tout enfant vivant en République Démocratique du Congo.
Cette activité scientifique s’inscrivait dans le processus d’intégration de la protection de l’enfant comme matière commune et obligatoire dans les facultés de Droit des universités congolaises. Elle constitue à ce titre la preuve évidente de l’engagement des autorités congolaises pour la promotion des enfants vivant sur le territoire congolais.
“Jusqu’en 2016, le cours de protection des droits des enfants qui figurait dans le programme de la faculté de Droit n’était pas enseigné à tous les étudiants. Il n’était suivi que par un petit groupe d’étudiants de l’option Droit privé et judiciaire”, a indiqué le représentant de l’Unicef à cette rencontre.
Plusieurs intervenants ont défilé sur la tribune, partageant, chacun, leur expérience sur la problématique de la protection des droits des enfants. Professeurs d’universités, pratiquant du droit, avocats, magistrats, chacun a donné son approche.
Hiller Omalete Osaka, directeur de l’Institut supérieur des travailleurs sociaux, avait exposé sur l’état de lieux des structures d’encadrement des enfants en conflit avec la loi, les structures s’occupant de la prise en charge et s’occupant de l’accompagnement des enfants jusqu’à leur réinsertion dans la famille.
Il a constaté que des établissements de garde prévus dans l’article 106 de la loi portant protection de l’enfant ne sont pas opérationnels sur toute l’étendue nationale. Face à cet état de chose, il a recommandé la mise en œuvre des mesures alternatives, étant entendu que l’enfant en conflit avec la loi ne peut pas être incarcéré.
Il a préconisé l’amélioration des conditions de travail de ces lieux de garde des enfants afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’encadrement, en développant le bien-être psycho-social des enfants en conflit avec la loi. Il s’agit du centre de sauvetage de Kinshasa, EG Mbensekefuti, EG Madimba.
Le Bâtonnier Kayudi Misamu, a fait un inventaire des contraintes qui font que la loi portant protection de l’enfant ne soit pas tout à fait mise en œuvre. Ces contraintes sont l’absence des mesures d’exécution, des dispositions qui ne sont pas combinées des sanctions, etc.
Pour le secrétaire permanent de la commission permanente des études, Maurice Tingurama, cette rencontre avait pour objectif d’évaluer l’effectivité de l’application de la loi portant protection de l’enfant. Cela, dans le but d’améliorer des conditions de travail des juges des Tribunaux pour enfant et des conditions de vie dans les établissements de garde des enfants en conflit avec la loi.
La fin de cette rencontre a été sanctionnée par la présentation des résultats des enquêtes menées dans les établissements de garde, ainsi que dans les tribunaux pour enfants de la RDC, par des étudiants des facultés des droit de différentes universités de Kinshasa.
Orly-Darel NGIAMBUKULU et Deborah IBOKO (stagiaire Unp)
http://www.forumdesas.org/spip.php?article11322
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