Le verdict dans le procès sur le présumé détournement des fonds alloués à l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) et au Service de contrôle et paie des enseignants (SECOPE), est attendu ce jeudi 25 mars 2021.
Ouvert le 5 mars 2021 à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, ce procès qui met en cause l’Inspecteur général de l’EPST et le Directeur général du SECOPE, doit apporter toute la lumière sur cette affaire gênante dans le secteur de l’EPST.
Signalons que lors de la dernière audience, le Ministère public avait requis 20 ans de travaux forcés à l’encontre des deux prévenus en l’occurrence Michel Djamba, Inspecteur au SECOPE, et Delphin Kambayi, Directeur Général.
Le Ministère Public reproche à ces deux responsables du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique d’avoir violé des dispositions légales en matière de passation de marché public, notamment l’absence de la publicité et de l’appel d’offre dans le processus des recrutements des fournisseurs, et surtout la non prise en compte des règles de comptabilité publique qui régentent l’administration publique.
Pour leur part, l’Inspecteur général de l’EPST et le Directeur général de la SECOPE ont plaidé non coupables.
Notons que ce procès qui secoue le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, est consécutif au rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur la gestion des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base.
Selon les services de communication de l’IGF, les révélations ont été faites dans son rapport du 18 novembre 2020, notamment sur l’existence au sein du ministère de l’EPST, de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles fictives ainsi que l’explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant qui est pourtant le principal destinataire de la gratuité de l’enseignement.
Alors qu’à ce procès les deux prévenus à la barre sont présentés comme les acteurs majeurs de ce présumé détournement, l’IGF avait détiendrait une liste d’au moins 17 personnes.
Mitterrand MASAMUNA